Syndrome de jonction : que faut-il savoir !

Le syndrome de la jonction pyélo-urétérale coïncide avec un dysfonctionnement de l'évacuation des urines entre les canaux uretères et les cavités rénales ayant pour conséquence une lenteur dans l'évacuation des liquides organiques. Au fil du temps, le gonflement de la cavité urinaire a des répercussions sur le fonctionnement des reins, c'est le contrecoup des pyélonéphrites (pyélonéphrite définition : la pyélonéphrite est une infection bactérienne touchant la région rénale) qui s'ancrent, il est alors nécessaire d'agir pour prévenir l'amincissement du parenchyme rénal et d'éviter de rendre la fonction de la vessie inopérante.

Comment soigner un syndrome de jonction ?

Lors d'une consultation médicale, un examen radiologique permet le diagnostic de l'étrécissement de la connexion entre le bassinet et l’uretère, deux traitements possibles par acte chirurgical pour soigner cette modification morphologique :

  • la pyeloplastie par cœlioscopie : le traitement par voie cœlioscopique permet un soin rapide,
  • l'endopyélotomie laser : le traitement endoscopique avec une incision par laser pour atteindre la zone de connexion,
  • le soin impose une sonde interne le temps de la cicatrisation.

Quels organes sont reliés par la jonction pyélo urétérale ?

Les organes situés à la jonction pyélo-urétérale comprennent, le rein qui se charge de purifier le sang en se débarrassant des déchets de notre organisme. Le rein produit l'urine et celle-ci circule par le bassinet (pyélon) puis est dirigée vers la vessie via la canalisation urétérale, cette cavité située entre le bassinet et le canal uretère est appelée : jonction pyélo-urétérale.

Comment se déroule l'opération du syndrome de jonction ?

Lorsqu'un patient souffre du syndrome de jonction, soit du rétrécissement au niveau du rein et du canal uretère, l'origine de cet étrécissement est souvent congénitale ou apparaît suite à une maladie, le diagnostic est réalisé par des examens radiologiques.

L'acte chirurgical :

l'opération chirurgicale permet de rétablir l'écoulement des cavités rénales vers les canaux uretères, si le patient n'est pas traité, les douleurs persisteront et les malades prennent le risque d'une infection d'un rein et à terme une dégradation irréversible du rein lui-même.

Un médecin spécialisé en urologie peut préconiser à son patient lors d'un étrécissement une intervention par voie endoscopique en choisissant la dilatation du canal par les voies naturelles en évitant une chirurgie.

Avant l’opération :

il est important pour le patient de donner à l'anesthésiste et à l'urologue la bonne information concernant ses antécédents médicaux. Une information omise comme la prise d'anticoagulants peut engendrer des complications, le patient s'expose à une thrombose. Le patient devra aussi se prêter à des analyses de sang et d'urine avant toute opération chirurgicale.

L'opération :

l'opération chirurgicale se fait sous anesthésie générale et le chirurgien pour une pyéloplastie intervient, soit :

  • en faisant une petite entaille sur le bord de l’abdomen,
  • en faisant plusieurs entailles pour une cœlioscopie.

Le chirurgien adapte son geste en fonction du type de syndrome de la jonction et de la morphologie du patient.
L'opération chirurgicale consiste à :

  • restaurer la connexion en éliminant le rétrécissement, puis à suturer le canal uretère pour reconstituer la circulation entre les bassinets et les canaux uretères.
  • drainer l'urine le temps de la cicatrisation, l'urologue place une sonde interne ou externe.

Après l'intervention :

à la suite de l'acte chirurgical, le patient doit observer certaines étapes :

  • une durée d'hospitalisation de plus ou moins cinq jours,
  • le retour à une activité normale pour les patients est de quinze jours,
  • la sonde est ôtée après par anesthésie locale quatre semaines suivant l'acte effectué,
  • après l'acte chirurgical, le praticien en urologie surveille la douleur post-opératoire liée à l'acte chirurgical, puis l'urologue surveille pendant un mois la consolidation.

Des complications sont-elles possibles ?

Dans la grande majorité des cas, un acte chirurgical se déroule sans anomalies, cependant, une opération sous anesthésie peut comporter des risques.

Lors de l'intervention :

  • les difficultés sont parfois induites par l'état général du patient comme des anomalies du type allergique…
  • lors du geste chirurgical, une lésion vasculaire implique une chirurgie supplémentaire,
  • des anomalies anatomiques lors de la correction de la jonction complexifient l'intervention.

Les suites postopératoires :

  • risque d'hémorragie nécessitant un correctif chirurgical,
  • des désagréments liés à l’anesthésie : les infections, les embolies, accidents vasculaires cérébraux, les infarctus du myocarde, pneumothorax…
  • risque d'infection,
  • obstruction de l'artère rénale,
  • mauvaise cicatrisation et soins infirmiers complémentaires,
  • recours à une assistance rénale.

Les anomalies digestives :

  • difficultés à la reprise du transit intestinal,
  • des troubles digestifs à long terme,
  • ulcère de l’estomac en raison des traitements médicaux.

Les risques dans le temps :

  • récidive possible de l'étrécissement de la connexion,
  • diminutions du tonus musculaire à hauteur de l'incision et troubles de sensibilité,
  • troubles cutanés ou neurologiques,
  • accumulation de liquide physiologique,
  • risque rénal en lien aux antécédents médicaux des patients.

Comme bon nombre de maladies, plus la détection de cette modification morphologique est faite tôt, mieux c'est, car la surveillance permet de contrôler la dilatation des reins et un examen clinique uroscanner montrera le problème de l'élimination des urines par les uretères. Une consultation clinique en urologie d'un patient atteint de cette pathologie doit être faite régulièrement pour éviter une aggravation du fonctionnement des reins.