Le déni de grossesse désigne le fait d'être enceinte, sans pour autant le savoir, ou en avoir conscience. Ce phénomène n'est pas si rare qu'il n'y paraît. En effet, une étude menée dans deux maternités françaises a montré que sur 2550 femmes enceintes, 56 d'entre elles ont fait un déni de grossesse. Mais alors, comment expliquer cette absence de prise de conscience ? Qui sont les femmes les plus à risques et surtout, quelles sont les conséquences d'un déni de grossesse ? C'est ce que nous allons voir.

Deux types de dénis de grossesse

Il est possible de différencier deux types de dénis de grossesse :

• Le déni partiel : dans ce cas, c'est à la suite du premier trimestre que la grossesse est découverte. Dans ce cas, il est possible d'apercevoir les mouvements du bébé à l'intérieur du ventre. Ce déni de grossesse peut être mis en lumière par une échographie, réalisée à la suite de douleurs abdominales.
• Le déni total : c'est au moment de l'accouchement que le déni de grossesse prend fin. Dans certains cas, la maman se voit dans l'obligation d'accoucher à domicile.

Déni de grossesse : pourquoi ?

Les spécialistes du déni de grossesse tendent à penser que ce phénomène serait provoqué par un trouble psychiatrique. Un conflit psychique latent, un rapport au corps non favorable à une grossesse ou encore des difficultés relatives à la sexualité peuvent entraîner un déni de grossesse. D'autre part, des traumatismes passés ou transgénérationnels peuvent également être à l'origine de ce trouble. Dans tous les cas, ce n'est pas la mère qui nie la présence de son bébé, mais bien son psychisme.

D'ailleurs, il est étonnant de constater que lors d'une grossesse niée, le bébé ne se fait pas voir ni sentir. En effet, celui-ci ne bouge pas dans le ventre, qui reste plat ou presque jusqu'à terme. D'autre part, on constate également la présence de règles tout au long de la gestation.

Quelles sont les conséquences d'un déni de grossesse ?

La découverte de la grossesse est souvent un choc immense pour les mères dans le déni. Lorsque celui-ci est partiel, généralement, les femmes subissent un avortement. Toutefois, il n'est pas rare que certaines d'entre elles décident de garder l'enfant et d'assumer leur nouveau rôle de maman.

En revanche, pour les femmes qui découvrent la grossesse au moment de l'accouchement, le bouleversement est brutal. Malheureusement, lorsque cela a lieu au domicile, des incidents certes rares et d'ailleurs fortement médiatisés ont poussé la mère à commettre un infanticide.

Dans tous les cas, faire une demande de suivi psychologique semble indispensable et même vitale, pour les femmes qui se retrouvent mères du jour au lendemain. Une thérapie mère/enfant est même recommandée.

D'autre part, les conséquences d'un déni de grossesse peuvent être graves pour le bébé. En effet, la consommation d'alcool et le tabac peuvent être à l'origine de malformations ou de problèmes de santé chez l'enfant.

Les symptômes d'un déni de grossesse

Vous l'aurez certainement compris, le symptôme de déni de grossesse n'existe pas. En effet, le bébé ne se manifeste à aucun moment lors de la grossesse, notamment lorsque le déni est total. On note également l'absence d'aménorrhées ou de tout autres bouleversements que connaissent les femmes enceintes. Celles-ci ne constatent d'ailleurs aucune prise de poids, un phénomène étrange qui est aujourd'hui encore un mystère, aux yeux de la science. C'est justement l'absence des symptômes du déni de grossesse qui empêchent les femmes concernées de se rendre compte de leur condition.

Aussi, il est indispensable de se montrer à l'écoute de son corps et de prendre en compte les sensations ressenties. Si toutefois vous rencontrez des difficultés à être en harmonie avec votre corps ou votre sexualité, des spécialistes pourront vous aider et vous accompagner, au cours d'une thérapie par exemple. De plus, si vous pensez être enceinte, des tests de grossesse sont disponibles en pharmacie. Votre médecin traitant pourra également vous prescrire une prise de sang.